grog

grog [ grɔg ] n. m.

• 1776; mot angl., sobriquet de l'amiral Vernon, Old Grog (il était habillé de gros grain, grogram), qui obligea ses marins à étendre d'eau leur ration de rhum

♦ Boisson faite d'eau chaude sucrée et d'eau-de-vie, de rhum. Grog au citron. « Je lui ferai faire un grog bien chaud [...] Je l'envelopperai de couvertures » (Saint-Exupéry).

● grog nom masculin (anglais grog, du surnom de l'amiral anglais Vernon, Old Grog, habillé de gros-grain, qui obligea son équipage à étendre d'eau les rations de rhum) Boisson composée d'eau-de-vie ou de rhum, d'eau chaude sucrée et de citron.

grog

n. m. Boisson composée de rhum ou d'eau-de-vie, d'eau chaude sucrée et de citron.

⇒GROG, subst. masc.

Boisson chaude faite d'eau sucrée, d'eau-de-vie ou de rhum et de citron. Une espèce de grog composé de sucre, d'eau-de-vie et d'eau chaude (BARB. D'AUREV., Memor. 1, 1836, p. 59). Clémence (...) se mit à préparer posément son grog, versant l'eau chaude sur le citron, qu'elle écrasait à coups de cuiller, sucrant, mettant le rhum en consultant le carafon, pour ne pas dépasser le petit verre réglementaire (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 709). Je lui ferai faire un grog bien chaud. Ce ne sera rien. Un grog brûlant. Je l'envelopperai de couvertures (SAINT-EXUP., Courr. Sud, 1928, p. 40).

Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. [1757 d'apr. BL.-W.⁵, 1776 (Courrier de l'Europe d'apr. DAUZAT 1973 et Lar. Lang. fr.)] 1785 (Troisième Voyage de Cook, II, 120 ds BONN., p. 68). Empr à l'angl. grog, abrév. de Grogram, dans Old Grog, surnom donné à l'Amiral Vernon, réputé pour porter fréquemment un vêtement de tissu dit grogram (du fr. gros grain, v. gourgouran étymol.) et qui avait ordonné en 1740 de mêler de l'eau aux rations de boisson alcoolisée des marins (cf. NED, s.v. grog). Fréq. abs. littér. : 107. Bbg. MIGL. 1968 [1927], p. 187. - THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 19.

grog [gʀɔg] n. m.

ÉTYM. 1776 (1757, selon Bloch et Wartburg); angl. grog, mot tiré du sobriquet de l'amiral Vernon, Old Grog (d'après son habit de grogram « [étoffe à] gros grain »), qui obligea ses marins à étendre d'eau leur ration de rhum; du franç. gros grain. → Gourgouran.

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♦ Boisson faite d'eau chaude sucrée et d'eau-de-vie, d'alcool. || Des grogs. || Grog au rhum. || Grog au citron. || Je vais vous faire, vous préparer un grog. || Boire un grog très chaud, brûlant, pour combattre le rhume, la grippe.

1 Le grog est fashionable, et le vieux vin de France

Réveille au fond du cœur la gaieté qui s'endort.

A. de Musset, Premières poésies, « Rafaël ».

1.1 (Clémence) se mit à préparer posément son grog, versant l'eau chaude sur le citron, qu'elle écrasait à coups de cuiller, sucrant, mettant le rhum en consultant le carafon, pour ne pas dépasser le petit verre réglementaire.

Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 167.

2 Je lui ferai faire un grog bien chaud. Ce ne sera rien. Un grog brûlant. Je l'envelopperai de couvertures.

Saint-Exupéry, Courrier Sud, II, VII.

Encyclopédie Universelle. 2012.